Le permis de conduire Part II Bienvenue au centre d’examen

J’ai mon permis belge et, au sens propre du terme, pas mal de kilomètres au compteur. Mais ici tout comme mon diplôme universitaire, cela n’a plus aucune valeur. Si je veux me déplacer sans Raf ou dégainer autre chose que mon encombrant passeport pour acheter une bouteille de vin, il me faut tout recommencer.

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Tout le monde s’accorde sur le fait que le permis US c’est du gâteau. Par certains aspects assez comiques que je ne manquerai pas de détailler, c’est vrai. Mais il faut tout de même se farcir certaines législations compliquées par des distances en pieds et en miles. Les marquages au sol ne sont pas les mêmes. Les feux sont suspendus au dessus de la route comme des petites lanternes et j’ai tendance à ne pas les voir. Il est pourtant nécessaire dans l’intérêt général de s’arrêter bien avant d’être juste en dessous. Il y a des stop à tous les coins de rue et quand il y en a quatre, le premier arrivé part en premier… On peut passer au rouge quand on tourne à droite sauf si le contraire est écrit…

Il était constructif d’intégrer dans le détail les 50 pages du manuel pour jeune conducteur. C’eut été rafraîchissant si je n’avais du retrouver mes lunettes pour la cause. Je ne suis pas seul dans mon étude car Nounou, fasciné par les petits schémas, veut participer lui aussi. Inutile de préciser que cela nuit gravement à la concentration.

C’est sans rendez-vous que l’on se rend au centre d’examen….
La faune fréquentant ce bâtiment peut être divisée cinq catégories facilement reconnaissables. « Le petit jeune », pas encore sec derrière les oreilles, tout frétillant et un peu pataud. Il ou elle est souvent accompagné du « parent anxieux » puis fière ou déçu. On y trouve aussi « le repris de justice » reconnaissable à sa mine patibulaire, ses tatouages, le regard ne brillant pas d’intelligence… Mais on a aucune envie de le lui faire remarquer. Il ou elle vient sans doute repasser son examen pour récupérer sa licence après avoir accomplit sa peine de prison ou ses travaux d’intérêt général vêtu d’un gilet orange avec la mention « Je suis un délinquant de la route ». Ce n’est pas une légende. Il y a aussi les employés et examinateurs en « uniforme qui fait peur ». Et puis il y a « une petite belge »…

Celle-la, on la voit arriver de loin avec son paquet de document et sa mine d’écureuil qui a perdu sa noisette. Et au guichet, on est pas déçu… Ça commence bien, elle ne comprend rien de ce qu’on lui veut… Prendre un ticket, ne pas prendre de ticket ? Remplir le formulaire. : Combien je mesure en pieds et en pouces ? Couleur des cheveux… il n’y a pas de case à noircir « ça dépend »… Et ce que je souhaite devenir donneuse d’organes ? Belle entrée en matière !

A défaut d’être courtoise, mon interlocutrice est pragmatique. Elle a bien saisi à qui elle avait affaire : elle « sur-articule » et me fait les gestes en même temps. Je me sens comme une débile mentale… Mais il faut bien l’admettre sans cela je serais peut-être encore en train de tourner en rond à la recherche du ticket que je ne devais pas aller chercher.

A suivre

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